Si là, réside la liberté de l’artiste, alors Anne Broitman est une artiste libre, en chemin vers sa vérité.
Tel est bien la démarche première qui éclaire toute son œuvre :
se dire sans se trahir.
Forme essentielle de langage, la création représente pour elle un moyen extraordinaire dans son acceptation littérale :
« qui sort de l’ordre » – d’entrer en communication.
Avec les autres, avec elle-même.
Peut-être la clé de son rapport à l’autre tient-elle justement dans son rapport au moi,
dans ce fragile exercice d’équilibre, entre l’image donnée et celle « abandonnée ».
Alors pour mieux se dire, Anne Broitman avance avec pudeur,
non pour dissimuler son identité, mais au contraire,
pour mieux nous la faire partager dans ce qu’elle a de plus intime.
Pénétrer l’univers de Broitman est une chance,
en ce qu’il est si fécond et si merveilleusement onirique,
qu’il touche au plus profond de ce qui fonde nos individualités.
Son travail nous « parle », et à travers lui, c’est Broitman que nous entendons.
Christophe Terral